lundi 1 août 2011

Escalade au Miroir d'Argentine : Mamba

Magnifique - et looooongue !

J'avais un rêve depuis un moment : faire l'une des voies difficiles au Miroir d'Argentine que je regarde si souvent. Après Zygofolys il y a deux étés, Mamba me paraissait véritablement deux crans au-dessus. De fait, 16 longueurs de cordes bien étirées, quasiment tout entre 6a et 6c, avec deux 5c à la Frères Rémy, soit "rudes" - donc un projet superbe.

Bel entraînement avant, attente d'un beau jour (enfin !) et nous voilà partis. Un peu de stress à l'approche car d'autres cordées montent aussi, et nous essayons de leur mettre la press, histoire d'être les premiers dans la voie. Mais ils bifurquent vers la gauche, où se trouvent les voies plus faciles, et nous sommes les seuls. Heureusement, d'ailleurs, car les chutes de pierre menacent ceux qui grimpent derrière. Nous voyons même de la poudre blanche sur le sol, et nous nous disons que quelqu'un doit avoir perdu un sacré sac de magnésie. Que nenni, ce sont les impacts des rochers qui tombent et qui réduisent les cailloux par terre en farine blanche toute fine.

La fissure en 6b avec laquelle débute la voie est ardue, d'autant que le rocher n'est pas tout à fait sec. En fait, les six premières longueurs nous donnent du fil à retordre car elles sont raides, un peu glissantes, physiques ou très lisses, ou tout à la fois. Vers midi trente nous avons encore 10 longueurs devant nous, tellement on a bricolé auparavant. Pas certains du coup de terminer :o( Mais on met le paquet, d'autant que la paroi se couche par la suite, et nous accélérons franchement. Et je triche un peu dans les 6c, avec le prétexte qu'il ne faut pas traîner... Non, visiblement, j'ai encore du taf pour faire ce niveau proprement, mais j'y travaille !

Les longueurs sont exposées pour celui qui grimpe en tête (donc pas pour moi !), mais toutes belles, assez techniques et parfois athlétiques. Les petits bras sont mis à contribution jusqu'en haut, lorsque le rocher se redresse de nouveau, sous le Cheval Blanc. C'est vraiment magnifique, cette paroi, les relais sont confortables et permettent de contempler tout le Massif du Miroir qui est impressionnant.

A 16h30, nous avons terminé la dernière longueur assez "tricky", histoire de nous achever les bras - Ouff, nous n'aurons pas à abandonner ! Au relais sommital, nous continuons à nous hâter, car le prériple ne sera terminé que lorsque nous aurons effectué les rappels jusqu'au bout. Donc concentration max exigée !

Heureusement, les relais sont faciles à trouver (enfin, pour le guide, moi j'ai tout oublié dans le stress), la corde ne se coince jamais, seul danger : les chutes de pierres qui sont importantes, lorsqu'on ravale la corde. Mais le guide fait tout cela comme un chef, moi j'essaie de me rendre utile, et on arrive en bas sains et saufs. Un grand Merci à lui !

Déjà pendant, mais surtout après la course une euphorie s'empare de moi qui dure plusieurs jours. Et qui me fait planifier plein d'autres courses. C'est trop court une seule vie !

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