dimanche 29 août 2010

Courses à pied : les 25 bosses (Trois Pignons - Fontainebleau)

Je me suis dit hier : je dors bien, je me réveille comme ça ce trouve, et je fais mon record aux 25 bosses.
A 7h00 donc debout, puis départ vers FB un peu plus tard. J'ai amené mon nouveau petit sac à dos, avec biberon intégré, et en plus la détermination d'en découdre avec mes 3h30 pour le circuit entier (aucune bosse squeezée!)

Je commence la course très motivée : température idéale de 12°C, personne sur la route, bonne musique et puis le fait de renouer avec les sensations du physique à fond après 15 jours de travail. Je pars toujours du parking du Rocher Cailleau, dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, en me disant qu'un jour je vais tenter la version réputée plus facile, en commençant tout de suite vers les grosses bosses du .... et en prenant le sentier dans l'autre sens. Mais je suis supersticieuse : pour battre mes 3h30, je dois bien rester sur le chemin, et ce n'est pas toujours chose facile, surtout si l'on vient de l'autre côté. Merci tout de même à ceux qui ont rafraîchi les marques pendant l'été ! On les voit bien mieux même s'il reste de petites ambiguités. Pas grave, cela me permettra de gagner encore quelques minutes sur les micro-pertes de chemin la prochaine fois.

Il fait un temps exceptionnel, et la forêt se présente dans sa robe splendide de fin d'été. Les bruyères fleurissent de lilas nuancés, subtils, allant du lilas clair, puis soutenu, jusqu'au rose. Les châtaigners arborent des couleurs profondes, brillantes et imposantes, vert foncées, juste avant de chavirer vers le doré. Et les pins ont déjà laissé tomber tout un tapis d'aiguilles sur lesquelles le pied amortit doucement, avec un petit craquement tout en finesse. Je trouve cependant que le chemin est de plus en plus érodé, probablement dû aux orages et au mauvais temps de cet été qui ont aggravé les effets des passages de hordes de gens (dont je fais partie :o(. La forêt est fragile, et quand je vois les attroupements de promeneurs, grimpeurs, coureurs et autres touristes qui s'y engoufrent, je me demande s'ils sont conscients de cette beauté unique et friable. Bon, le politiquement correct me dit qu'il n'y a pas que l'écolo de base qui est capable d'apprécier, mais pour une fois (de plus!), je n'ai pas envie d'être politiquement correct.

J'essaie d'envoyer dans les montées après mes courses diverses en montagne. Il est certain que les bosses après la croix St. Jérôme cassent un maximum. Mon sac à flotte me fait très mal au dos : à chaque pas, l'eau bouge et cette masse en mouvement irrite incroyablement mes dorsaux. Je dois mal m'y prendre, c'est très certainement un truc à régler. A part cet inconfort que j'oublie dans l'effort, je me sens assez en forme, et je croise et recroise des coureurs - quasi uniquement des hommes, d'ailleurs. Je les ai comptés, environ 25 trailers matinaux - dont une seule autre femme que moi. La question s'impose : mais que font les nanas, bon sang? Il y en a heureusement parmi les marcheurs, mais quand-même, le taux de 2 filles en course à pied par 24 garçons, c'est franchement inquiétant.

Peu importe, ma joie dans le mouvement retrouvé est vraiment intense. J'avance presque comme je veux, je ne me perds plus que très peu de fois, et au bout d'un temps, le pied prend le pli pour atterrir correctement sur les rochers recouverts de sable. J'indique le chemin à plusieurs mecs qui sont assez paumés, même pas certains d'aller dans le bon sens... J'entame le Rocher Guichot, presque le dernier avant la fin du circuit - et j'arrive à la voiture au bout de 3h10 de course. Yesss !! c'est un nouveau record - et qui sait, peut-être la voie ouverte vers un temps en dessous de 3h00?

Midi, je reprends le volant pour rentrer chez moi, j'ai l'impression d'avoir vécu déjà une journée vraiment top. A refaire!!

2 commentaires:

  1. 12 septembre 2010 : deux semaines plus tard, les châtaignes reflètent la lumière du soleil matinal, tandis que les bruyères ont cessé de fleurir. Le temps sent légèrement la pluie, il y a donc peu de monde.
    J'ai dû sacrément me contraindre pour aller courir, ce matin, et je ne me sens pas très en forme. Je marche vite dans les montées, au point de haleter, et je me dis que je peux gagner dans les descentes.
    Surprise : j'ai mis exactement 3h00 pour faire le tour, et j'en suis très contente.

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  2. Dimanche 19 septembre 2010 : temps d'une clarté extraordinaire avec un froid matinal de 5°C qui fait monter de petites nappes de brouillard à travers les feuilles de la forêt. Quelle beauté !
    Dès le départ, je suis ratrappée par une nana qui n'a pas l'air d'être une brindille de la course à pied. J'en reste coi, et heureusement (pour mon petit égo un peu froissé), je la redouble quelques centaines de mètres plus tard ;o)... J'ai l'impression d'aller assez vite, ce matin, mais voilà que je n'arrête pas de me tromper de sentier. Et même que je m'étale un fois. Malgré tout, nouveau record (petite avancée seulement) de 2h56min. Il faut trouver un bon équilibre entre aller vite et bien rester certaine de mon chemin et de mes pas.

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